INFORMATIONS SUR LE BOTULISME HUMAIN
Le botulisme humain est inscrit dans la liste des maladies à déclaration obligatoire (décret 86-770 du 10/06/1986 modifié par les décrets 87-1012, 96-838 et 98-169).
Voir sur le Site du SPF (Santé Publique France)
Types de botulisme et origine :
Tout type d’aliment conservé (familial ou industriel) peut être à l’origine de botulisme. Classiquement, l’origine des principaux types de botulisme sont :
- Botulisme de type A : conserves familiales, notamment de végétaux, produits laitiers.
- Botulisme de type B : conserves familiales (charcuterie notamment jambon).
- Botulisme de type E : poissons, produits de la mer.
I. Suspicion de botulisme
- Le tableau clinique du botulisme est dominé par des signes de paralysie flasque. Des symptômes paralytiques évoluant chez plusieurs personnes ayant pris un repas en commun doivent évoquer un diagnostic de botulisme.
- Incubation 1 à 9 jours, en moyenne 1 à 4 jours.
- Les signes digestifs en phase de début sont discrets et souvent inexistants (douleur abdominale, nausée, vomissement, diarrhée brève puis constipation tenace).
- Les signes neurologiques sont constitués de paralysies bilatérales et symétriques et de troubles des sécrétions :
- signes oculaires : troubles de l’accommodation, vision floue, parfois strabisme externe, mydriase bilatérale ;
- troubles bucco-pharyngés : troubles de la déglutition, dysphagie, dysphonie, sécheresse de la bouche ;
- autres : paralysie des membres, paralysie respiratoire, diminution des sécrétions lacrymales, salivaires, dysurie, constipation. Il faut noter qu’il n’y a pas d’atteinte sensorielle ou sensitive.
- Botulisme infantile. Le botulisme peut atteindre les nouveau-nés et nourrissons. Il se traduit par de l’apathie, asthénie, dysphagie, et insuffisance respiratoire dans les formes sévères. Cette forme de botulisme se caractérise par la présence de toxine botulique et de Clostridiumneurotoxinogène dans le tube digestif. En revanche, la toxine botulique dans le sang est peu fréquente.
II. Traitement
En France, la forme la plus fréquente est le botulisme de type B qui est rarement mortel. Le traitement est surtout un traitement symptomatique.
III. Diagnostic
- Mise en évidence et typage de la toxine botulique (test de létalité sur souris et séroneutralisation) dans le sérum et/ou dans les selles.
- Recherche de Clostridium neurotoxinogène par culture d’enrichissement a partir de selles, caractérisation de la toxine produite et caractérisation génétique (PCR).
- Investigation des aliments suspects : recherche de toxine et/ou de Clostridium neurotoxinogène.
INFORMATIONS SUR LE BOTULISME ANIMAL
Les principales formes de botulisme et les espèces concernées sont les suivantes :
- Botulisme type C et C/D : Volailles, oiseaux sauvages, visons.
- Botulisme type D et D/C : Bovins.
- Botulisme plus rare chez les équins et les carnivores.
Diagnostic
- Mise en évidence et typage de la toxine botulique (test de létalité sur souris et séroneutralisation) dans le serum et/ou le contenu intestinal.
- Recherche de Clostridium neurotoxinogène par culture d’enrichissement et caractérisation de toxine, ainsi que par caractérisation génétique (PCR) a partir du contenu intestinal.
N.B. : Le botulisme des oiseaux est fréquemment associé à une présence détectable de toxine botulique dans le sérum ; par contre, la toxine botulique n’est retrouvée dans le sérum que dans 30 à 50 % des cas de botulisme bovin.
INFORMATIONS SUR CLOSTRIDOIDES DIFFICILE
Clostridoides difficile est une bactérie responsable de 15 à 25 % des diarrhées post-antibiotiques. C’est la première cause de diarrhées infectieuses nosocomiales chez l’adulte. Un clone particulier appelé PCR ribotype 027 a été identifié dans des infections sévères et épidémiques. Cette souche a d’abord été détectée au Canada et aux Etats-Unis (2003), puis en Grande-Bretagne, en Belgique et aux Pays- Bas, plus récemment en France (2006).
Mis à jour le 09/10/2017