Mycologie

Les mycoses sont un enjeu de santé publique majeur depuis le début des années 80. Chaque année, près de 1,5 million de personnes dans le monde meurent d’une infection grave (dite aussi invasive) due à un champignon microscopique. Presque autant que de décès liés au paludisme et à la tuberculose ! Cette forte mortalité s’explique par un diagnostic souvent tardif et une efficacité limitée des médicaments dont on dispose aujourd’hui.

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Le département Mycologie de l’Institut Pasteur concentre notamment ses recherches sur les champignons responsables de trois grands types de maladies fongiques chez l’être humain :

  • la cryptococcose, fréquente chez les personnes au système immunitaire faible (dites immunodéprimées), comme certains patients atteints du sida / VIH - la cryptococcose est ainsi fréquente en Afrique - ;
  • les candidoses, infections superficielles souvent bénignes chez la femme, le nouveau-né ou la personne âgée, mais aussi infections invasives mortelles lorsqu’elles sont contractées à l’hôpital, par des patients en soins intensifs, sous chimiothérapie ou en attente d’une transplantation.
  • et l’aspergillose, maladie assez commune chez les asthmatiques ou chez les personnes atteintes de mucoviscidose au sortir de l’adolescence, qui devient une infection bien plus grave chez les patients au système immunitaire déficient (atteints d’une leucémie, ayant subi une greffe de moelle, etc.).

Nouvelles stratégies de diagnostic, prévention, traitement...

Pour développer de nouvelles stratégies de diagnostic, de prévention et de traitement, l’Institut Pasteur mène des recherches fondamentales sur un large éventail de sujets, allant de l’étude de la biologie des champignons responsables de maladies à celle de leurs interactions avec l’homme (étudiées sur des cultures cellulaires ou sur des animaux modèles, comme la souris), en passant par l’épidémiologie des infections fongiques, la régulation de l’expression des facteurs de virulence, la biosynthèse de la paroi (le squelette du champignon), la formation de biofilms (ces agrégats de micro-organismes qui forment comme une pellicule), etc. La variété de ces travaux implique des collaborations avec différentes disciplines, notamment : biologie structurale, épidémiologie, génétique, immunologie

Le département Mycologie héberge le Centre national de référence (CNR) des Mycoses invasives et antifongiques.

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Guilhem JANBON
 

Guilhem Janbon, Directeur du département de mycologie

Malgré un impact majeur sur la santé publique, les maladies fongiques sont souvent négligées. Elles sont difficiles à soigner et leur diagnostic précoce est souvent problématique. Le département Mycologie de l’Institut Pasteur est un des rares départements de recherche dans le monde spécialisé dans ce domaine de recherche

 

 

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