Immunologie

Le système immunitaire continue de fasciner les scientifiques par sa complexité. Le département Immunologie regroupe les équipes qui étudient ce système naturel de protection contre les maladies.

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Les réponses immunitaires sont des processus très coordonnés qui se déroulent au sein de microenvironnements tissulaires complexes. Le département œuvre au décryptage des mécanismes qui régissent le développement et les fonctions du système immunitaire afin d’élaborer de nouvelles stratégies de lutte contre les infections, le cancer et les maladies inflammatoires chroniques. Les équipes s’intéressent à différents aspects du système immunitaire, s’attachant aux deux composantes de la réponse immunitaire : l’immunité innée et l’immunité adaptative. Les chercheurs tentent de répondre à des questions de types : comment le système immunitaire se développe-t-il chez l’embryon, le nouveau-né et l’adulte ? Pourquoi certaines maladies apparaissent-elles ? Quelle est la pathogenèse moléculaire des maladies à médiation immunitaire ? Nous utilisons des modèles mécanistes cellulaires et des cohortes d’immunologie des populations et nous travaillons en liaison avec des collaborateurs cliniques dans le but de traduire nos découvertes en outils diagnostiques, préventifs et thérapeutiques innovants au service d’une médecine personnalisée.

 

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Nos principaux travaux récemment publiés

La mémoire immunitaire, meilleure alliée contre les infections de la vessie

Une étude menée par Matthieu Rousseau dans l'équipe de Molly Ingersoll a mis en évidence une population de cellules immunitaires qui sont non seulement nécessaires, mais suffisantes pour lutter contre les infections urinaires récurrentes. Ces cellules T mémoires apparaissent dans la vessie après une première infection urinaire et y résident pour combattre les infections suivantes. Cette étude montre également qu'un traitement antibiotique rapide peut limiter la mémoire immunitaire, ce qui justifie la mise au point de nouveaux vaccins ou de nouvelles immunothérapies pour prévenir les infections urinaires récurrentes.

Science Immunology, 26 mai 2023.               

 

L’immunothérapie est une arme à longue portée contre les tumeurs

Les cellules CAR T représentent une nouvelle immunothérapie prometteuse pour traiter certains cancers du sang. En utilisant des techniques de microscopie de pointe, l'équipe de Philippe Bousso a observé en temps réel comment ces cellules agissent contre les cellules cancéreuses, découvrant que la plupart des morts cellulaires médiées par un sous-ensemble de cellules CAR T se produisent sans contact direct mais à distance, grâce à la production d'IFN-γ par les cellules CAR T. Ils ont ensuite montré que la sensibilité à l'IFN-γ est un facteur clé pour prédire l'efficacité de l'immunothérapie.

Nature Cancer, 29 mai 2023.

 

Comment le cerveau détecte et régule l’inflammation

Le système immunitaire joue un rôle clé pour aider notre organisme à lutter contre une infection, mais il n'agit pas seul : notre cerveau est également impliqué. L'équipe de Gérard Eberl, en collaboration avec le département de neuroscience, a identifié la zone cérébrale impliquée dans les communications bidirectionnelles entre le cerveau et le système immunitaire : cette zone intègre les signaux inflammatoires au niveau de la circulation sanguine et libère en réponse une neurohormone qui va réguler la réponse immunitaire à l'infection.

Neuron, 2 août 2023.

 

Les effets à long terme du tabagisme sur l’immunité

Cette étude permet de mieux comprendre les effets du tabagisme sur la santé humaine. Elle révèle que le tabagisme influe considérablement sur la variabilité des sécrétions de protéines immunitaires chez l’humain. Par ailleurs, les auteurs montrent que cet effet sur les réponses immunitaires adaptatives perdure longtemps après l’arrêt du tabac et est associé à une mémoire épigénétique.

Nature, 14 février 2024.

 

Des agents innovants pour restaurer la fonction neuromusculaire

Les agents bloquants neuromusculaires, comme le rocuronium, détendent les muscles du squelette afin de faciliter les actes de chirurgie, mais entraînent une anaphylaxie et des complications dues au blocage neuromusculaire résiduel postopératoire (BNRP). Cette étude clinique a permis d’identifier des anticorps spécifiques du rocuronium chez des patients allergiques et une solution thérapeutique in vivo au BNRP dans des modèles animaux.

Science Translational Medicine, 11 septembre 2024.

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