Une nouvelle voie pour l'amélioration de stratégies vaccinales

Communiqué de presse
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Deux équipes de l'Institut Pasteur ont développé une nouvelle stratégie de préparation vaccinale qui permet d'augmenter la réponse immunitaire. Ils ont fait exprimer conjointement dans des cellules une protéine immunogène du virus de la grippe et une protéine inductrice de mort cellulaire. Les chercheurs ont ainsi obtenu un vaccin antigrippal qui produit chez la souris une réponse immunitaire supérieure à celle de préparations standard. Cette approche pourrait être essentielle pour améliorer des vaccins qui donnent des réponses immunitaires limitées et pourrait servir à la conception de nouvelles stratégies vaccinales.

 

 

Communiqué de presse
Paris, le 14 septembre 2005

 

 

La polykystose rénale, ou « Polycystic Kidney Disease » (PKD), est une des maladies génétiques les plus répandues dans le monde, devant la mucoviscidose ou la dystrophie musculaire, avec 12,5 millions de personnes atteintes. La PKD est caractérisée par une augmentation progressive du diamètre des tubules rénaux jusqu’à la formation de kystes. Ces kystes deviennent de plus en plus importants et finissent par empêcher le fonctionnement normal de l’organe. Aucun traitement ciblé de la maladie n’existe encore et les patients atteints des formes graves, dont les reins ne fonctionnent plus (environ un patient sur deux au cours de sa vie), doivent être traités par dialyse (traitement de suppléance de la fonction rénale) ou par transplantation rénale.

Si l’on sait que les kystes se développent à partir des tubules du rein, personne ne connaît encore les mécanismes qui provoquent leur formation. Evelyne Fischer et Marco Pontoglio, dans l’Unité d’Expression génétique et maladies, (Institut Pasteur – CNRS), et dirigée par Moshe Yaniv, en collaboration avec l’équipe de Jean-François Nicolas, Unité de biologie moléculaire du développement, (Institut Pasteur – CNRS), ont dévoilé les mécanismes mis en œuvre au cours du développement rénal, dont le dysfonctionnement est à l’origine de la maladie. En étudiant la phase d’allongement des tubules pendant le développement, les chercheurs ont montré que les cellules qui constituent ces tubules se divisent d’une manière très coordonnée selon l’axe tubulaire. Cette coordination permet aux tubules qui s’allongent de conserver un diamètre constant. Les auteurs ont montré que cette coordination est perdue chez des animaux ayant une polykystose rénale, due à des mutations dans des gènes responsables de polykystose chez l’homme. Les cellules des tubules passent ainsi d’une division cellulaire unidirectionnelle très contrôlée à une orientation aléatoire à l’origine de la dilatation tubulaire et de la formation des kystes.

De nombreux efforts ont été entrepris depuis plusieurs années pour étudier plus intensivement les maladies génétiques qui frappent durement de nombreuses familles. Malgré des efforts accrus, beaucoup de points d’ombres entouraient encore les mécanismes de déclenchement de la polykystose rénale. Les travaux des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS représentent un nouvel espoir dans la compréhension de la maladie et devraient ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques pour la combattre.

Sources

- " Immunopotentiation of the antibody response against influenza HA with apoptotic bodies generated by rabies virus G-ERA protein-driven apoptosis " : Vaccine, 18 juillet 2005
F Mégret (1), C. Prehaud (1), M. Lafage (1), C. Batejat (2), N. Escriou (2), S: Lay (1), M.I. Thoulouze (1), M. Lafon (1)

1. Unité de Neuroimmunologie virale, Institut Pasteur, Paris, France
2. Unité de Génétique Moléculaire des Virus Respiratoires, Institut Pasteur, Paris, France

(1) « Glycoprotein of Nonpathogenic Rabies Viruses Is a Key Determinant of Human Cell Apoptosis » Journal of Virology, 2003, 77 (19):10537
Christophe Préhaud (1), Stéphanie Lay (1), Bernhard Dietzschold (2) and Monique Lafonl (1)

1 Unité de Neuroimmunologie virale, Institut Pasteur, Paris, France
2 Center of Neurology, Thomas Jefferson University, Philadelphia, Pensylvania

Contact presse

Service de presse de l’Institut Pasteur
Nadine Peyrolo - Bruno Baron
01 44 38 91 30 -  bbaron@pasteur.fr

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