Genèse des maladies - Pasteur 2030

Les maladies chroniques progressent et touchent des populations plus jeunes. L’Institut Pasteur étudie les mécanismes sous-jacents des maladies non transmissibles et de l’inflammation.

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Les enjeux de santé 

Les maladies inflammatoires chroniques et non transmissibles – cancers, maladies neurodégénératives, asthme, allergies – progressent rapidement et touchent des populations de plus en plus jeunes. 

Chiffres clés : 

  • D’ici 2050, 50 % de la population mondiale pourrait souffrir d’asthme ou d’allergies (OMS) 

  • Les cas de cancers et de maladies neurodégénératives pourraient augmenter respectivement de 70 % et 170 % 

  • Les générations nées dans les années 1980-1990 présentent un risque accru de certains cancers par rapport à leurs aînés (The Lancet Public Health, 2024) 

Ces pathologies, souvent liées à des facteurs environnementaux, nutritionnels ou infectieux, perturbent l’homéostasie (c’est-à-dire la régulation de certaines caractéristiques physiologiques comme la pression artérielle, la température, etc.) de l’organisme, créant des “cicatrices tissulaires” qui augmentent la vulnérabilité à d’autres maladies graves. 

Comment l’Institut Pasteur répond à ce défi 

L’Institut Pasteur mobilise ses expertises en immunologie, génétique, neurosciences et intelligence artificielle pour décrypter les mécanismes de ces maladies. 

 
 

Les recherches se concentrent sur 4 enjeux scientifiques majeurs : 

1. Décoder la physiologie des tissus 

  • Étude du développement et de la physiologie des tissus barrières : intestin, poumons, peau 

  • Focus sur les organes clés comme le cerveau 

  • Utilisation de modèles précliniques et d’organoïdes, en partenariat avec l’Institut Imagine et l’Institut Necker-Enfants Malades 

2. Explorer l’hôte comme méta-organisme 

  • Analyse des interactions entre l’hôte et son microbiote (bactéries, virus, champignons) 

  • Études en métabolomique, génomique, biologie computationnelle et deep learning 

  • Développement de capacités avancées de culturomique (cultures d’organoïdes) 

  • Recherche sur les bactéries à effets antimicrobiens 

3. Étudier les conséquences à long terme des infections et de la nutrition 

  • Analyse des séquelles post-infectieuses, notamment après le Covid-19 

  • Étude de l’impact des facteurs nutritionnels, inflammatoires et infectieux sur l’homéostasie tissulaire 

4. Intégrer l’impact de la génétique, du sexe et de l’âge 

  • Recherche sur les différences biologiques entre sexes dans la susceptibilité et la réponse aux maladies 

  • Étude des rôles des chromosomes sexuels et des hormones 

  • Poursuite des travaux du LabEx Milieu Intérieur sur les déterminants de la variabilité naturelle de la réponse immunitaire humaine et collaboration avec l’Institut de la Santé des femmes (Université Paris Cité) 

 

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