Les travaux du département ont pour objectif de comprendre les mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués au cours des différentes étapes du cycle viral, ainsi que les processus à l'origine des maladies associées. Un effort substantiel est consacré à l'identification et à l'analyse des déterminants biologiques et épidémiologiques de l'émergence des maladies infectieuses. Les recherches portent sur divers aspects, tels que la transmission, les réservoirs et vecteurs animaux, l'épidémiologie, l'évolution virale et la réponse immunitaire de l'hôte. Les virus émergents, respiratoires, arbovirus ou rétrovirus sont étudiés grâce à l'utilisation de technologies de pointe. Le département abrite plusieurs centres de référence nationaux et centres collaborateurs de l'OMS, contribuant ainsi à une surveillance épidémiologique essentielle des maladies infectieuses d'origine virale.
Nos principaux travaux récemment publiés
Mise au point d’un vaccin pentavalent contre les Arénavirus du Nouveau Monde
Les Arénavirus du Nouveau Monde causent des fièvres hémorragiques mortelles en Amérique du Sud. MOPEVAC NEW est un vaccin vivant atténué pentavalent dirigé contre les virus Junin, Machupo, Chapare, Guanarito et Sabia. Il induit une immunité stérilisante chez les singes cynomolgus contre les virus Machupo et Guanarito grâce à des titres élevés en anticorps, y compris neutralisant, démontrant l’efficacité de ce vaccin contre plusieurs de ces virus.
Nature Microbiology, 5 janvier 2023.
Le moustique-tigre capable de transmettre le virus du chikungunya à des températures tempérées
Les arbovirus tels que le chikungunya (CHIKV) ont émergé pour la première fois en Europe en 2007. En combinant trois approches (transcriptomique, métagénomique, et génomique), des scientifiques démontrent que la température modifie l'expression des gènes de l’immunité et le microbiote du moustique, ainsi que la diversité génétique du CHIKV, sans affecter l’efficacité de sa transmission.
Journal of Travel Medicine, 25 avril 2023.
Nouvelle découverte sur les récepteurs d’entrée des coronavirus dans les cellules humaines
La porte d’entrée dans les cellules humaines d’un coronavirus saisonnier, le virus HKU1, a été identifiée. Le récepteur sur lequel se fixe le HKU1 est différent de celui utilisé par le SARS-CoV-2, ce qui pourrait expliquer en partie la différence de sévérité de ces deux coronavirus. Dans le cadre de la surveillance de l’évolution virale, les récepteurs sont des cibles d’intérêt pour comprendre la transmissibilité et la pathologie des coronavirus.
Nature, 25 octobre 2023.
Un traitement précoce du VIH favorise une rémission durable
Commencer le traitement antirétroviral très tôt après une infection par le VIH favorise la rémission de l’infection durablement après l’arrêt du traitement. Une étude menée sur modèle primate révèle que cette rémission serait liée au développement précoce de cellules immunitaires T CD8 particulièrement efficaces pour éliminer le virus. Ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles stratégies d’immunothérapie de l’infection par le VIH.
Nature Communications, 11 janvier 2024.
Cibler des structures nucléaires pour neutraliser le VIH
Le virus du VIH forme des structures dans le noyau des cellules infectées appelées condensats sans membrane (HIV-1-MLOs) qui le protègent du système immunitaire et lui permettent de rester en dormance. En bloquant ces structures, les chercheurs ont réussi à rendre le virus inoffensif. Cette découverte permet de mieux comprendre les mécanismes par lesquels le VIH échappe aux défenses de l’organisme et pourrait ouvrir de nouvelles pistes pour le traitement de l’infection.
EMBO Journal, 2 décembre 2024.