Deuxième vague de fièvre Ebola en Afrique : l'Institut Pasteur de Dakar en première ligne en Guinée

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Depuis le 21 mars dernier, date de la déclaration de l'épidémie d’Ebola en Guinée, les Instituts Pasteur de la Région Afrique et plus particulièrement l’Institut Pasteur de Dakar en collaborations avec des partenaires doivent faire face, ces dernières semaines, à une « deuxième vague" d'épidémie meurtrière.
Le point de la situation en Guinée au 15 juin montre que 3 nouveaux foyers (districts de Kouroussa, Télimelé et Boffa) se sont ajoutés aux 2 anciens. A ce jour, le nombre de cas enregistré est de 376 dont 241 morts. Si l’épicentre de l’épidémie se situe dans la zone forestière autour de la ville de Guéckédou (dans le sud de la Guinée) elle s’étend à présent à la Sierra Leone (district de Kailahun) au Liberia (district de Lofa).

Dès le début de l’épidémie, l’OMS a confié à l’Institut Pasteur de Dakar la surveillance épidémiologique de la capitale Conakry et des districts de la Guinée. Depuis presque 3 mois, l’équipe composée de 4 experts sous la direction du Dr Amadou Sall, Chef du Centre Collaborateur OMS sur les fièvres hémorragiques à l'Institut Pasteur de Dakar, intervient sur le terrain pour dépister de nouveaux cas, confirmer le diagnostic et suivre l’évolution de la maladie. Ce processus de surveillance est consolidé auprès de la population par la communication pour la prévention, la prise en charge des cas et des funérailles, l’éducation sanitaire et l’apport d’un soutien psychologique et social.
L’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire a assuré la surveillance de l'épidémie en Côte d'Ivoire en développant le diagnostic dans la zone frontalière avec la Guinée.

Ebola est une maladie virale. A ce jour 5 types de virus Ebola ont été identifiés. Le virus qui sévit actuellement en Guinée est proche du virus Ebola responsable de l’épidémie au Zaïre en 1976.
Le réservoir identifié de la maladie est la chauve-souris (roussette d’Egypte) qui infecte les singes, les bovins et les hommes. A ce stade, la transmission se fait d'homme à homme.
L’incubation varie de 2 à 21 jrs et présente 23 à 88% de mortalité dès 7 à 10 jours après les symptômes. Le virus est présent dans le sang (7-10 jrs), le sperme (>3 mois), sécrétions, fluides (larmes, sueur). La période infectieuse correspond au stade de maladie déclarée. A ce jour, il n’existe aucun traitement spécifique ni de vaccin disponible. La prévention se fait par une surveillance efficace et la gestion des épidémies.

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