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Diphtérie : Il y a 100 ans, le premier vaccin à base d'anatoxines bactériennes

Récolte du sérum sur les chevaux utilisés pour la sérothérapie antidiphtérique et antitétanique. Salle des saignées dans les écuries de l'Institut Pasteur de Marnes-la-Coquette, vers 1900/1910. Crédit : Institut Pasteur
Actualité
10.12.2023
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En 1923, le vétérinaire Gaston Ramon découvrait l’anatoxine diphtérique, une molécule capable de neutraliser la toxine produite par la bactérie à l’origine de la diphtérie. A peine un an plus tard, il conceptualise la notion d’adjuvants et crée l’ancêtre du vaccin DTP. Ces découvertes sauveront des milliers de vies au cours des années suivantes.

 

La diphtérie est une angine grave qui atteint tout d’abord la gorge, et peut ensuite affecter d’autres organes tels que le système nerveux central. Elle se caractérise par la présence de « fausses membranes » blanchâtres constituées de cellules mortes au fond de la gorge. Le croup ou « cri de corbeau », est une autre caractéristique de la maladie dont le nom se réfère aux sons émis par les patients en détresse respiratoire. Dans la France du milieu du XIXe siècle, la diphtérie touchait chaque année près de 30 000 personnes et tuait la moitié des enfants affectés.

Les toxines bactériennes à l’origine de leur propre antidote

En 1888, les pasteuriens Emile Roux et Alexandre Yersin découvrent que la bactérie à l’origine de la diphtérie, Corynebacterium diphtheriae, est capable d’émettre une toxine qui serait vraisemblablement à l’origine de la maladie. La toxine diphtérique, de son nouveau nom, fut la première toxine bactérienne à avoir été identifiée.

 

Portraits d’Emile Roux (gauche, vers 1894) et Alexandre Yersin (droite, vers 1908). Crédit : Institut Pasteur

 

Apparue dans les années 1890, la sérothérapie est une discipline consistant à inoculer des animaux avec des doses croissantes d’une toxine. Le corps de l’animal, pour se protéger contre cette toxine, émet en réponse une dose croissante d’une substance spécifiquement neutralisante, l’antitoxine.

Lors de leurs expériences, Emile Roux et ses collaborateurs remarquent que cette substance peut être produite puis extraite en grande quantité et sans traumatisme chez des chevaux. Ils décident alors d’inoculer ce sérum à des dizaines d’enfants menacés par la diphtérie. Grâce à ces inoculations, deux fois plus d’enfants que prévu survivent : l’expérience est un succès, la sérothérapie antitoxique est née. Lors du Congrès de Budapest en 1894, Emile Roux fut qualifié de héros, de « sauveur des enfants ». Mais il ne faut pas non plus oublier les travaux et le soutien de ses collaborateurs : Alexandre Yersin, mais aussi Martin et Chaillou.

Gaston Ramon, l’inventeur du vaccin antidiphtérique

Trente ans plus tard, le pasteurien Gaston Ramon s’intéresse aux anatoxines, des toxines bactériennes traitées par le formol et la chaleur pour leur faire perdre leur pouvoir pathogène.

En 1923, il remarque que dans un récipient contenant une toxine et son antitoxine, un précipité se forme : c’est la floculation, un phénomène mesurable qui permet de quantifier la neutralisation d’une toxine par son antitoxine. Gaston Ramon en conclut qu’inoculer un être vivant avec une anatoxine permet de l’immuniser contre la toxine associée. Le 10 décembre 1923, Emile Roux présente les résultats de Gaston Ramon à l’Académie des Sciences.

Le Canada fut l'un des premiers pays à administrer l'anatoxine à grande échelle. En 1924, sous le contrôle de Gaston Ramon, les Connaught Laboratories de l'Universite de Toronto entreprirent la préparation de l'antitoxine diphtérique. Celle-ci fut bientôt mise à la disposition de toute la population canadienne.

La même année, Gaston Ramon conceptualise la notion d’adjuvants, des substances qui renforcent la réponse immunitaire lorsqu’elles sont administrées conjointement avec un traitement. En inventant les vaccins associés, il réussit également un tour de force : immuniser par la même occasion contre la diphtérie et le tétanos grâce à l’ancêtre du vaccin DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite). Grâce entre autres à ces travaux, les années 1920 voient par ailleurs apparaître les vaccins contre la tuberculose (1921) la diphtérie (1923), le tétanos et la coqueluche (1926), d’autres maladies elles aussi mortelles.

En 1949, le vétérinaire québécois Maurice Panisset indique, dans le Canadian Journal of Comparative Medicine, les statistiques recueillies par le service de santé de la ville de New York :

● De 1910 a 1919, chaque année 14,000 cas de diphtérie, 1290 décès

● De 1920 a 1929, chaque année 10,000 cas de diphtérie, 700 décès

● De 1942 & 1944, chaque année 300 cas de diphtérie, 10 décès

Depuis les années 1910 jusqu’en 1944, l'indice de mortalite par 100,000 enfants est ainsi passé de 86,4 à 0,4. Cette baisse considérable est en bonne partie due aux découvertes de Gaston Ramon et ses collègues sur le pouvoir immunisant des anatoxines.