À l’occasion de l’édition 2024 de la Journée des femmes et des filles de science, (re)découvrez le portrait de sept femmes travaillant à l’Institut Pasteur. Doctorantes, responsables d’unité de recherche, cheffes de groupes, cliniciennes... Luttant contre les maladies transmises par les tiques, l’endométriose, les infections fongiques, la tuberculose, le cancer du sein ou celui du cerveau… Expertes en immunologie, en génomique, en entomologie médicale, elles font la richesse scientifique et humaine de l’Institut Pasteur.
Depuis 2016, le 11 février est la Journée internationale des femmes et des filles de science. D’après l’UNESCO, seulement un tiers des chercheurs/chercheuses sont des femmes. A l’origine de ce déséquilibre, bien que les femmes représentent environ la moitié des étudiants en sciences, peu d’entre elles poursuivent une carrière scientifique et de nombreux préjugés sexistes perdurent pour celles qui font ce choix. D’ailleurs, leur présence diminue aux échelons supérieurs : d’après une étude du CNRS de 2019, les femmes représentent seulement 27 % des directeurs de recherche et 19 % des professeurs des universités en sciences. Les préjugés représentent bien trop souvent un frein à l’évolution de leur carrière professionnelle.
Créée dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 porté par les Nations unies, la Journée internationale des femmes et des filles de science vient rappeler la nécessité de promouvoir un accès aux sciences plus équitable et de favoriser les projets et les idées portés par les femmes. Afin de relever les grands défis contemporains, de prendre en compte certaines maladies trop souvent négligées, la recherche scientifique se doit d’être la plus inclusive possible.
Camille Berthelot, l’Indiana Jones de l’endométriose
Règles douloureuses, menstruation, endométriose, errance médicale, Camille Berthelot s’est emparée sans tabou de ces sujets qui touchent une grande partie de la population mondiale.
Elle est responsable du laboratoire “Génomique fonctionnelle comparative”.
génomique; endométriose; diagnostic
Sarah Bonnet, ticologue et pédagogue
Entomologiste vétérinaire et médicale de formation, Sarah Bonnet se consacre aujourd'hui a cartographier les risques liés aux tiques dans le contexte actuel de changement et de réchauffement climatique.
Elle est cheffe de groupe Écologie et émergence des pathogènes transmis par les arthropodes.
entomologiste vétérinaire et médicale; tiques; changement climatique; maladies émergentes
Caroline Demangel, une femme de science entreprenante et entrepreneuse
Caroline Demangel et son équipe, visent à découvrir de nouvelles stratégies pour stimuler ou neutraliser le système immunitaire. En 2021, ils ont révélé une nouvelle cible thérapeutique contre le cancer de la moelle osseuse.
Elle est responsable de l’unité Immunobiologie et thérapie.
immunité; cancer; start-up
Sandrine Etienne-Manneville, une femme de tête à l’assaut des cancers du cerveau
Sandrine Etienne-Manneville cherche a élucider les mécanismes responsables des propriétés invasives des cellules de glioblastomes, qui rendent cette tumeur cérébrale particulièrement agressive et incurable.
Elle est cheffe d’équipe de l’unité Polarité cellulaire, migration et cancer
glioblastomes; cancer
Sarah Dellière : de l’hosto au labo, une scientifique sans frontière
Sarah a soutenu sa thèse de science en septembre 2023. Son objectif : participer à la compréhension des mécanismes sous-jacents entre l’immunité humaine et le champignon Aspergillus fumigatus. A ce jour, elle partage son temps entre l’Institut Pasteur et l’hôpital Saint-Louis, où elle réalise des diagnostics en parasitologie ou en mycologie.
Praticienne hospitalière, en parasitologie et mycologie à l’hôpital Saint-Louis (AP-HP)et chercheuse dans l’unité Immunobiologie d’Aspergillus à l’Institut Pasteur
mycose invasive; Aspergillus fumigatus; recherche transversale; clinicienne
Sara et Parisa Khalilian : ma thèse au carré
Ces deux soeurs quadrilingue, passionées par la recherche et les sciences ont décidé de réaliser leur parcours ensemble. Elles réalisent actuellement leur thèse à l'Institut Pasteur dans des unités distincts.
Sara Khalilian, doctorante dans l'unité Polarité cellulaire, migration et cancer
Parisa Khalilian, doctorante dans l'unité Trafic membranaire et pathogenèse
cancer; tunnelling nanotubes