Neuroscience

Le système nerveux est loin d’avoir livré tous ses secrets. C’est pourquoi le département de Neuroscience à l’Institut Pasteur étudie l’organisation et le fonctionnement du système nerveux central. Ses équipes s’intéressent à comprendre comment les processus cognitifs sont générés, et ceci à différentes échelles depuis la molécule jusqu’à l’individu, et comment les comportements résultent de l’intégration et de la coordination de ces différents niveaux.

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En dénouant les mystères du cerveau, il devient possible de mieux comprendre ses dysfonctionnements, et d’enrichir les connaissances scientifiques sur les bases théoriques du fonctionnement d’un ensemble de neurones à l’échelle de chaque cellule nerveuse. Les études menées par le département de Neuroscience devraient permettre de trouver de nouvelles pistes de prévention et/ou de traitement des maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson…) ou encore des anomalies comportementales (troubles de l’humeur, addiction…) et du développement  du cerveau (autisme), ainsi que des déficits sensoriels (surdité, vision, caractéristiques sensorielles altérées des autistes,…).

Un vaste territoire de recherche

Pour les neuroscientifiques, il est désormais acquis que le cerveau est un organe dynamique, qui interagit avec son environnement interne et externe. Il est important  de comprendre comment le cerveau intègre les informations en provenance de ce double environnement. Ce postulat amène les chercheurs du département à analyser de façon pluridisciplinaire  les bases neurobiologiques des comportements ainsi que la nature des interactions du cerveau avec d’autres systèmes (immunitaire, microbien, hormonal, etc.).
Parmi les divers axes explorés, ces recherches portent, par exemple, sur les cellules souches neuronales chez l’adulte, leur présence, leur transformation en neurones, leur intégration dans les circuits neuronaux préexistants. Elles permettent ainsi de montrer que le cerveau possède des propriétés régénératrices, une dynamique lui permettant de s’adapter à certains dysfonctionnements.
D’autres travaux s’intéressent à des virus, comme le cytomégalovirus (ou CMV), responsable d’infections passant le plus souvent inaperçues mais causant des effets délétères au niveau du cerveau, notamment sur le système olfactif ou auditif s’accompagnant de retards mentaux et des troubles auditifs.
Autre exemple, des chercheurs s’interrogent sur les mécanismes qui régissent les interactions entre les milliards de bactéries du corps humain (microbiote, anciennement appelé flore microbienne), le système immunitaire et le fonctionnement du système nerveux : ce microbiote peut influencer dans des conditions de système immunitaire affaibli, les fonctions cognitives telles que l’apprentissage, la mémoire et les processus de prise de décision.

Un espoir pour de futurs traitements

La démarche qui consiste à appréhender le système nerveux central comme un système ouvert, à l’interface avec d’autres systèmes, offre de nouveaux espoirs pour en comprendre le fonctionnement et trouver de nouvelles cibles thérapeutiques. Pour y parvenir, les chercheurs du département participent à des programmes de recherche et échangent des données avec des confrères d’autres disciplines : la biologie du développement, la biologie structurale, l’immunologie, la microbiologie…

 

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