« Tous unis contre le virus » : l’heure du bilan

Communiqué de presse
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Lancée il y a trois mois, l’Alliance « Tous unis contre le virus » initiée par la Fondation de France, l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris et l’Institut Pasteur arrive à son terme. Ce bel élan de générosité aura permis de collecter plus de 30 millions d’euros et de soutenir près de 650 initiatives de solidarité grâce à plus de 110 000 donateurs et 350 entreprises. Il nous est apparu nécessaire de rendre compte des actions que cette Alliance exceptionnelle aura permis de mettre en œuvre.

 

Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France

 « Dans ce moment de crise nationale, il nous a semblé indispensable d’agir collectivement, car cette crise touchait toute la société ; il nous fallait bâtir une réponse collective. C’est pour cette raison que nous avons créé l’alliance avec l’AP-HP et l’Institut Pasteur. Nous avons vu émerger une mobilisation extraordinaire et des actions collectives innovantes, compte-tenu des contraintes que nous connaissons. C’est un signal plein d’espoir pour l’avenir, une force qu’il faut tâcher de préserver dans les mois qui viennent. »

 

Rodolphe Gouin, directeur de la Fondation de l’AP-HP

« Par les manifestations de solidarité spontanées du grand public aux personnels de ses hôpitaux, l’AP-HP a été rapidement très visible et très soutenue pendant cette crise. Nous avons souhaité redistribuer une partie de ces fonds aux autres acteurs de la santé. Lorsque la Fondation de France a proposé de créer l’alliance, nous nous sommes immédiatement engagés. »

 

Pr Stewart Cole, directeur général de l’Institut Pasteur

 « Nous nous félicitons de cette alliance qui a porté la cause de la recherche dans son ensemble et a permis aux équipes scientifiques - quel que soit leur organisme de tutelle – de bénéficier de cet immense élan de générosité.   Ce fut également une belle opportunité pour mettre simultanément en avant plusieurs causes - chercheurs, soignants, personnes vulnérables - qui avaient chacune un besoin urgent de soutien dans ce contexte d’épidémie rapidement progressive. »

Pendant la crise sanitaire, l’Alliance a pu agir rapidement pour venir en aide aux soignants et aux aidants, pour le soutien à la recherche, aux personnes vulnérables et aux associations frappées par la crise. En trois mois, plus de 30 millions ont été collectés, et 22 millions d’euros engagés pour mener 650 actions sur l’ensemble du territoire national en complémentarité de l’action des pouvoirs publics.

 

Retour sur les chiffres clefs et quelques exemples d’actions soutenues par l’Alliance :

→ Aide aux personnels soignants : 6,4 M d’euros engagés

  • En première ligne face à la crise sanitaire, tous les hôpitaux ont dû se réinventer et réorganiser l’ensemble de leur activité et de leur fonctionnement. C’est le cas du CHU de Clermont-Ferrand qui a pu acquérir un échographe mobile dédié aux services covid-19. « Au-delà de cette crise, c’est un matériel de pointe, qui apportera une véritable amélioration pour les équipes de médecine intensive », assure Blandine Seguy, directrice qualité, gestion des risques et droits des usagers au CHU de Clermont-Ferrand.
  • Une aide psychologique a été apportée aux soignants fortement exposés à l’épidémie. Une unité de « ressources et de soutien psychologique » a été ouverte au Centre hospitalier de Mulhouse pour répondre à la souffrance des professionnels. A plus long terme, l’aide de la Fondation de France a aussi permis d’appuyer le dispositif d’accompagnement psychologique à distance des soignants, avec plus de 100 psychologues formés par SPS (Soins aux Professionnels de la Santé).

 

→ Projets de recherche : 4,5 M d’euros engagés

  • La plateforme Covidom gratuite, personnalisée et sécurisée permet un suivi automatisé des patients suspects ou confirmés Covid-19, ne nécessitant pas d’hospitalisation. Cette plateforme de télésuivi, mise en place par l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris AP-HP, est soutenue par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS). Ce dispositif n’est pas obligatoire et repose sur le consentement du patient. Il s’inscrit dans le parcours de soins de patients ayant présentés des symptômes du Covid-19. A chaque instant, le patient est maître de son parcours de soin. L’objectif principal du projet de recherche est d'évaluer si Covidom peut alléger la charge de travail des professionnels de santé et aussi de mieux comprendre la maladie pour améliorer les parcours de soin des patients.
     
  • Projet SARS-CoV-2 THERAMAB. L’objectif de ce projet est de produire à partir des cellules immunitaires appelées lymphocytes B, isolées du sang de sujets convalescents à une infection par le Coronavirus SARS-CoV-2, des anticorps monoclonaux humains dirigés contre le virus et d’étudier en détail comment ces anticorps fonctionnent et aident à combattre l’infection. L'objectif à long terme de cette recherche est d'utiliser ces informations pour développer de nouvelles stratégies vaccinales et d’immunothérapies reposant sur l’administration passive d'anticorps humains anti-SARS-CoV-2 neutralisants.
     
  • Corona-Pep-Stop, INSERM : l’objectif est d’inhiber l’entrée du SARS-2 dans les cellules en empêchant la fusion des membranes. Sur la base de ses anciens travaux sur la prévention de la rougeole, Branka Horvat, directrice de recherche à l’Inserm et au Centre International de Recherche en infectiologie à Lyon, avec son équipe cherche à bloquer la première étape de l’infection : l’entrée du virus dans la cellule hôte. Les chercheurs espèrent identifier une nouvelle classe de médicaments antirétroviraux efficaces contre plusieurs coronavirus.

 

→ Actions de solidarité auprès des personnes vulnérables (personnes handicapées, âgées, isolées, souffrants de troubles psychiques, etc) : 9,8 M d’euros engagés

  • L’Association des Paralysés de France de l’Isère et de la Drôme/Ardèche a créé dès le début de la crise une plateforme pour les personnes handicapées sur l’ensemble du territoire. Ce dispositif d’urgence s’appuie sur un plateau d’appels qui permet de recueillir les besoins et de coordonner les interventions. Pour la sécurité de ses bénéficiaires, l’association a décidé de maintenir cette plateforme au moins jusqu’en octobre et de continuer ce travail relationnel à distance.
     
  • Lieu d’accompagnement et d’écoute pour les jeunes âgés de 12 à 25 ans, la Maison des Adolescents de Strasbourg a décidé d’agir pour prévenir les effets du confinement sur la santé psychique des jeunes. 20 étudiants issus de filières psychosociales ont ainsi accompagné ces adolescents confinés via les réseaux numériques.

 

→ Aide aux associations et entreprises sociales et solidaires : 1,7 M d’euros engagés

Pour aider les associations à surmonter la crise, la Fondation de France a décidé de contribuer à deux dispositifs mis en œuvre par France Active, une association de financement de l’économie sociale et solidaire – qu’elle avait contribué à créer il y a plus de 30 ans avec la Caisse des dépôts :

  • le programme « Relance Solidaire», qui consiste en un accompagnement personnalisé par le réseau France Active, et des prêts à taux zéro dont pourront bénéficier des centaines d’associations et entreprises de l’économie sociale et solidaire,
  • un dispositif de secours des petites associations, qui permet d’attribuer une subvention forfaitaire de 5 000 € aux associations jusqu’à 3 salariés.

 

Si un retour à la normale semble se dessiner, l’après-crise révèle néanmoins des besoins immenses. Aujourd’hui, il est urgent d’agir durablement et la Fondation de France, l’AP-HP et l’Institut Pasteur s’engagent à poursuivre leur travail pour soutenir la recherche, les soignants et aider les personnes les plus vulnérables.

 

 

 

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