Les femmes du Pasteur Network à l’honneur dans le cadre de la journée internationale des femmes 2022

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Depuis 1975, « année internationale de la femme », le 8 mars est reconnu journée internationale des femmes par les Nations Unies. À cette occasion, découvrez le parcours de cinq femmes du Pasteur Network qui ont accepté de témoigner dans les rapports du réseau. À travers elles, c’est un hommage à toutes les pasteuriennes qui chaque jour, et dans les quatre régions du réseau, contribuent à l’amélioration de la santé humaine.

Face à la crise imposée par la Covid-19, les Nations Unies ont mis l’accent sur l’inclusion des femmes dans le combat contre la pandémie mais aussi dans la reconstruction. Leur mobilisation contre le SARS-CoV-2 et autres travaux de recherche sont exposés dans le dernier rapport du Pasteur Network, de 2019-2020, où plusieurs pasteuriennes du réseau témoignent.

Françoise Barré-Sinoussi, Présidente d’honneur du Pasteur Network souligne : « Le talent, le professionnalisme et l’humanisme des femmes du Pasteur Network, souvent très discrètes et insuffisamment reconnue. »

Microbiologiste, généticienne et biochimiste, Teca Galvao est chercheuse à l'Institut Oswaldo Cruz (IOC/Fiocruz) au Brésil. Teca Galvao est diplômée d’un doctorat en biochimie de l’Université de Cambridge en 2001. Elle effectue ensuite deux expériences postdoctorales. Une au Centre National de Biotechnologie – CSIC en Espagne et la suivante au laboratoire de génomique fonctionnelle et de bio-informatique de l’IOC. De 2008 à 2015, elle continue ses recherches au Laboratoire national de référence de la tuberculose à l’École nationale de santé publique (ENSP-Fiocruz) où elle s’est penchée sur des mutations du vaccin BCG. Depuis 2015, elle travaille dans le laboratoire qui l’a accueilli pour son second postdoc. Impliquée dans la transmission, elle a encadré le travail de plusieurs étudiants. En 2019, elle obtient une bourse de stage du programme Calmette & Yersin pour approfondir ses recherches sur la résistance aux polymyxines. En 2020, elle répond à un appel à projet de l’Institut Pasteur (Paris) et obtient un financement pour l’action concertée inter-pasteurien (ACIP).  Projet qu’elle coordonne et qui implique aussi l’Institut Pasteur (Paris) et l’Institut Pasteur de Montevideo.

 

Rebecca Matsas est directrice de recherche et chef du département de Neurobiologie de l'Institut Pasteur Hellénique. Elle a obtenu un doctorat en biochimie à l'université d'Essex au Royaume-Uni. De 1980 à 1985, elle a effectué un postdoc à l'université de Leeds. Elle devient chercheur à l’Institut Pasteur Hellénique dès 1985 et prend la tête du laboratoire de Neurobiologie cellulaire et moléculaire dès 1989. En 1992, elle est scientifique invitée au département d’ophtalmologie de la faculté de médecine de l'université de Tubingen en Allemagne. De 2002 à 2005, elle prend le poste de Directrice générale de l’Institut Pasteur Hellénique. En 2010, elle est chercheur invité de l’Institut des cellules souches de Harvard, parrainée par la Fondation Fulbright. Elle prend son poste actuel en 2013. Lauréate de nombreux prix et bourses, Rebecca Matsas contribue également à de nombreuses revues scientifiques. Elle également a été décorée Chevalier de l'Ordre national du Mérite Français. En 2021, elle s’allie avec Chiara Zurzolo pour répondre à un appel à projet aboutissant à la création d’une Pasteur International joint research Unit (PIU) sur la maladie de Parkinson.

 

Chiara Zurzolo dirige l'unité Trafic membranaire et pathogénie et co-dirige le programme de recherche Connectivité cérébrale et maladies neurodégénératives à l’Institut Pasteur (Paris). Elle a obtenu son doctorat à l'université de Naples Federico II. Elle a ensuite obtenu une bourse postdoctorale lui permettant de passer quatre ans à la Cornell University Medical College, à New York. En 1995, elle revient à Naples pour créer son laboratoire à la faculté de médecine et de chirurgie de son ancienne université en tant que professeur de biologie cellulaire. En 2003, elle devient directrice de recherche à l’Institut Pasteur (Paris) où elle étudie les mécanismes du trafic des protéines chez les personnes saines et malades, avec un accent particulier sur les maladies neurodégénératives ainsi que les tumeurs cérébrales. En 2015, elle est élue membre de l’Organisation européenne de biologie moléculaire (EMBO) et promue professeur à l’Institut Pasteur (Paris). En 2019, elle a été chercheur invité à l’Université de Harvard grâce à un parrainage du Radcliffe Fellowship Program. Sa renommée internationale l’amène à prendre la parole dans le monde entier. Elle profite de cette notoriété pour enseigner et organiser des cours et conférences internationaux. En 2021, elle s’allie avec Rebecca Matsas pour répondre à un appel à projet aboutissant à la création d’une Pasteur International joint research Unit (PIU) sur la maladie de Parkinson.

 

Directeur de Recherche de classe exceptionnelle, elle est titulaire d’un doctorat, ainsi que d'une habilitation à diriger des recherches en microbiologie de l’université de Paris VII. Sara Eyangoh est également titulaire d'un diplôme de recherche appliquée en maladies infectieuses tropicales de l'Agence Universitaire de la Francophonie. Elle a dirigé le Service de mycobactériologie du Centre Pasteur du Cameroun, Laboratoire National de Référence pour la tuberculose de 2003- 2020 et est devenue Directrice scientifique de la structure en 2012. De 2012 à 2014, elle a été membre de l’initiative mondiale des laboratoires de l’OMS. Elle est particulièrement reconnue pour ses actions contre la tuberculose et l’ulcère de Buruli. Elle coordonne ainsi le réseau de laboratoire BU-LABNET qui rassemble les laboratoires des pays endémiques pour l’ulcère de Buruli dans la région OMS Afrique. Elle est aussi membre du Comité scientifique et technique Tropical Disease Research (STAC TDR/OMS) et du Groupe Régional de l’OMS pour la Revue du Programme de lutte contre les Maladies Tropicales Négligées. Impliquée dans le renforcement de capacité et dans la formation, elle donne des cours organisés par l'Institut Pasteur (Paris) et enseigne à l'Université de Yaoundé I.En 2018, elle figure parmi la liste des 200 femmes francophones leaders dans le domaine de la santé de Women in Global Health. En 2021, elle reçoit le titre de Chevalier de l'Ordre Nationale du Mérite Français. La distinction souligne son implication dans la lutte contre la Covid-19 au sein du Centre Pasteur du Cameroun.

 

Tineke Cantaert est chercheur à l’Institut Pasteur du Cambodge où elle dirige, depuis 2018, l’unité d’Immunologie. Après un doctorat en immunologie clinique obtenu en 2008, elle obtient une bourse de l'Organisation néerlandaise de la recherche. Grâce à celle-ci, elle devient chercheur postdoctoral à l’Université de Yale, aux USA de 2011 à 2013. En 2014, de retour en Belgique, elle devient professeur assistant à l’Université de Louvain. En 2015, elle obtient un financement pour monter son Groupe de recherche à 4 ans ou G4 au sein du Pasteur Network. Elle s’installe alors à l’Institut Pasteur du Cambodge pour étudier l’immunologie des flavivirus. En 2017, elle obtient le Early Career Research Prize in Vaccinology R&D par l’International Union of Immunological Societies. La même année, elle est titulaire d'une bourse de recherche internationale de l'Institut médical Howard Hughes (HHMI) associé à la Fondation Bill & Melinda Gates, au Wellcome Trust et à la Fondation Calouste Gulbenkian pour 5 ans. En 2021, elle signe notamment la publication d’un article dans la revue Science pour ses travaux sur la dengue.

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